La reconversion des exciseuses lancée
Une équipe pluridisciplinaire de techniciens de santé, de religieux et des animateurs du développement à la base s'est retrouvée avec une trentaine d'exciseuses. Objectifs les convaincre d'abandonner la pratique traditionnelle néfaste jugée pour la femme qu'est l'excision. C'est ce que « USU » une Ong d'appui au développement financé par une structure Allemande Intact BMZ a tenté de faire comprendre pendant 2 jours à Kolda.
Convaincre les exciseuses a abandonné de leur propre gré cette pratique après avoir été bien formées sur les dangers de cette pratique traumatisante pour les petites filles. Le coordonnateur régional M.Toussain, a joué sur cette corde sensible pour ainsi demander à ces femmes d’un certain âge pour l’essentiel de mesurer la souffrance de cette «innocente trahie par ces parents se débandant pour échapper à l’ablation du clitoris. Tenue par de gros bras elle n’a que ces larmes pour exprimer cette blessures dont les cicatrices l’accompagneront pour toute sa vie».Des récits émouvants sur la souffrance avant que Dr Boiro ne revient sur les dangers de cette pratique interdite mais toujours en vigueur au Fouladou. Fils du Fouladou il a puisé ses arguments sur les connaissances scientifiques, des traditions et des mœurs de la région pour plaider en faveur de l’abandon de cette pratique. Le tout accompagné par des images de quelques cas de victimes de la pratique. Beaucoup d’exciseuses ont été visiblement touchées par l’exposé. Le tout complété par des prêches des Islamologues venus éclairer la lanterne des participantes sur la question. «Le prophète Mohamed n’a jamais fait cette pratique.» Au finish certaines exciseuses ont juré devant Dieu et devant l’assistance de ne plus jamais refaire cette pratique.
Le coordonnateur régional de USU Kolda Séni Nanko s’est réjoui de ces engagements volontaires et a réaffirme la volonté de son équipe de poursuivre le travail entamé dans la région qui leur a permis de recenser une centaine d’exciseuses suivies et impliquées dans le combat. « La tâche est difficile, reconnait-il avec certains secteurs de résistance dans le village. Il a rappelé que ce programme s’accompagne de la lutte contre les fistules. Prés de 22 femmes ont eu à bénéficier de traitement contre ce fléau grâce à un financement de la coopération Allemande.
Un symposium a suivi cette rencontre. Madame Niane coordinatrice nationale de USU s'est réjouit de l'implication des religieux et chefs coutumiers venus participer à cette rencontre
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