Sur l’allée Balla Gaye, des tentes blanches installées accueillent des étudiants en quête d’information. Par petits groupes ils occupent les lieux et échangent avec des agents d’écoles supérieures de formation et d’entreprises. « Nous sommes ici pour lancer les filières de notre école qui est une nouvelle université installée à Dakar », dit Waly Ndiaye avec rhétorique, représentant de l’université internationale des diasporas africaines (UNIDAF) , en direction de Fatima étudiante en deuxième année en Anglais. On se croirait dans une foire.
A côté du stand de Waly, de belles demoiselles sourient et attirent l’attention du public. Ce sont « les sentinelles du campus ». Elles servent du café aux uns et aux autres. Elles sont toutes vêtues de tuniques à l’effigie de « Nescafé », l’un des partenaires du COUD dans l’organisation de cette seconde édition du salon de l’étudiant. Le campus social vibre au rythme de cet événement. A quelques mètres, s’impose un abri plus géant au milieu d’un jardin sous un baobab. Il est aménagé entre le cyber campus sinkou, le pavillon A et la direction du COUD. Les lieux ont fait peau neuve avec un gazon bien taillé et des coquillages éparpillés à même le sol.
Assise sur une chaise dorée, Madame Ndeye Awa Ba Ndiaye donne des orientations et des informations complémentaires aux membres du staff de l’organisation. Elle est chef de la cellule de communication du COUD. De teint noir, elle est vêtue d’un costume assorti d’une jupe taille basse. « Tout d’abord nous avons tenu à organiser ce salon pour intéresser les étudiants à ce qui se fait au campus. Ensuite, ce cadre les permettra d’entrer en contact avec le monde extérieur c'est-à-dire les écoles privées et nos partenaires pour savoir ce qui se fait ailleurs dans le contexte de crise universitaire que nous vivons » justifie-t-elle. Madame Ndiaye pense que ce sont les étudiants qui sont les bénéficiaires des innovations de la nouvelle direction dirigée par Abdoulaye Diouf Sarr. C’est ainsi qu’elle énumère les avantages que le salon a pu donner aux étudiants. « La première édition nous avait permis de signer des partenariats qui ont aboutis à la rénovation de la charte graphique de notre institution. Il y a eu aussi l’acquisition d’un site en ligne pour rester en contact permanent avec les bénéficiaires des œuvres sociales ». Elle estime d’ailleurs que les demandes de partenariat viennent de partout. « Ce matin nous avons signé une convention avec l’agence de régulation des télécommunications et des postes (ARTP) pour alimenter tout le campus de réseau wifi. Elle concerne également l’équipement de tous nos services d’ordinateurs performants afin de travailler plus efficacement » se réjouit-elle.
Les représentants des étudiants se sont approprié ce salon. Ils disent être en phase avec la politique du COUD, tendant à les impliquer dans la bonne marche du service. Ainsi Mamadou Lamine Seydi étudiant en Master au département d’Histoire, avec sa taille de girafe et son corps frêle habillé d’un costume, « huilé » noir à l’image de son teint, se dit heureux de savoir que bientôt certains de ses camarades seront recrutés comme agents du centre des œuvres de Dakar. Il fait observer toute fois que certains parmi les étudiants ne savent pas qu’après la Licence ils doivent aller chercher du travail à cause du fonctionnement du système LMD. Selon l’ancien président de la Faculté des Lettres et Sciences Humaines (FLSH), cela le directeur Abdoulaye Diouf Sarr et son équipe l’ont bien compris. A cet effet, « ils ont initié le Job Etudiant qui permettra d’en embaucher certains diplômés sans emplois », informe-t-il. Pour la présidente des « sentinelles du campus », Marième Déme, une perruque de blonde sur la tête et un rouge à lèvres en évidence, c’est une occasion pour elles de venir participer aux activités du salon afin de rencontrer les jeunes étudiantes. Pour elle, ça va les permettre de « sensibiliser tout ce beau monde sur les méfaits de la violence à l’université ». Car selon elle, son association travaille à pacifier leur espace d’étude et de vie, indispensable à la réussite.
Venus vendre l’image de son école, retranché derrière un pupitre en plastique, la mine sérieuse, Monsieur Thiam tante de séduire ses visiteurs. Il vente les mérites de l’école des techniques internationales du commerce, de la communication et des affaires (ETICA). « Notre école est une filiale d’une université française », exulte-t-il, en distribuant des brochures des formations disponibles dans son établissement. Ansoumana Abdoul Kader embauche la même trompette Pour sa part il représente NIIT centre de Dakar, une école de technologie. Il se félicite de la forte affluence des étudiants et de l’intérêt que son école a suscité auprès de ces derniers. « Aujourd’hui il y a eu plus de contacts que lors du premier salon. C’était super intéressant et on a pu véhiculer notre message pour encourager les jeunes à intégrer les métiers de la technologie qui sont très demandés dans les entreprises », a-t-il conclu.
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