cesaireba
mercredi 18 juin 2014
lundi 6 janvier 2014
Le déguerpissement des marchands ambulants et autres tabliers dans la ville de ville de Dakar a fini d’installer la psychose chez les centaines de jeunes qui squattent les rues de la capitale sénégalaise à la recherche d’une vie meilleure. Aujourd’hui, c’est la mythique rue appelée « couloir de la mort » qui a fait peau neuve. Toutes les installations privées ont été démolies.
Un amas de débris éparpillé jusque dans la chaussée. Des vendeurs à la sauvette en détresse vocifèrent ça et là. Un groupe de policiers veillent aux grains. Au loin un Caterpillar et des camions s’activent pour boucler le travail. Ce matin le décor du couloir de la mort (NDLR : nom de la rue qui sépare les campus social et pédagogique de l’UCAD) a changé.
Un amas de débris éparpillé jusque dans la chaussée. Des vendeurs à la sauvette en détresse vocifèrent ça et là. Un groupe de policiers veillent aux grains. Au loin un Caterpillar et des camions s’activent pour boucler le travail. Ce matin le décor du couloir de la mort (NDLR : nom de la rue qui sépare les campus social et pédagogique de l’UCAD) a changé.
Après l’avenue Cheikh Anta Diop (NDLR : il y a seulement moins d’une semaine), c’est au tour des occupants de cette rue connue pour son affluence d’accueillir les hommes du commissariat du Point E et les agents de la ville de Dakar.
Le Maire de la commune d’arrondissement de FANN-Point E-Amitiés, Dr Malick Diop est venu s’enquérir de la situation de ses administrés. Vêtu d’un costume marron et d’une cravate raillée, il a été accueilli comme un héro par les marchands avec une salve d’applaudissements.
Devant le Maire, le représentant des vendeurs a salué « les efforts consentis par Malick DIOP depuis qu’il est élu en 2009 à l’endroit des occupants du couloir de la mort ». Sassy NIANE la cinquantaine, gagné par l’émotion avec « ses trente années passées sur les lieux » ; s’est toute fois félicité de l’esprit citoyen de ses camarades qui dit-il « n’ont pas jetés des pierres et n’ont opposé aucune résistance violente aux agents de la ville de Dakar ».
Pour sa part le premier magistrat de FANN-Point E-Amitiés a d’abord rappelé le contexte de cette action. Il a fait savoir que sa mairie y a travaillé avec l’ANAMA et la préfecture de Dakar. Cependant il a fait des promesses aux marchands. Il les a garanti leur recasement non loin de là, le long du Canal IV. « Il y a cent mobiliers urbains qui sont en construction par Sénégal Bâches. Ici nous avons recensés 88 tabliers, principalement des vendeurs de livres, mais au final nous allons recasés 250 bouquinistes. Le projet se fera en deux phases. La première concerne 100 cantines dont la moitié des occupants viendront du couloir de la mort et le reste de Blaise Diagne.
Dans le projet de recasement de ces bouquinistes et autres vendeurs, l’aspect sécuritaire a été pris en compte selon Dr Malick DIOP. « L’éclairage public sera renforcé dans la zone pour renforcer la sécurité des personnes et des biens ».
Il a relevé enfin la nécessité de structurer l’activité marchande aux alentours de l’université Cheikh Anta Diop. Il a laissé entendre que la plupart des produits proposés par ces vendeurs ainsi que les services de papeterie sont très prisés par la majorité des étudiants d’où la nécessité de les recaser non loin du campus de l’UCAD.
jeudi 21 novembre 2013
DÉVELOPPEMENT DE L'AFRIQUE : UN "THINK TANK" GROUPE PROSPECTIVE MIS SUR PIED
C’est à travers une assemblée générale constitutive que les activités du GPDA ont été lancées ce matin à Dakar. Le Groupe Prospective et Développement en Afrique est une association regroupant des experts de tous les domaines des sciences sociales qui ont décidé de réfléchir sur des stratégies de développement pour le Sénégal et l’Afrique.
Un nouveau cadre de réflexion et de contribution pour sortir nos pays du sous-développement a été mis sur les fonds baptismaux. En effet il s’agit d’un « Think-Tank ». A en croire son projet de charte, ce groupe a l’ambition de devenir « un réseau de référence parmi les plus représentatifs des intellectuels et cadres sénégalais et africains aux plans national et international, pour traiter avec toute la crédibilité et l’objectivité nécessaires les grandes questions de développement ». C’est ainsi que la prospective y trouve sa place dans ce « Think-Tank » : « Il s’agit pour nous d’aller au-delà des éléments contingents et conjoncturels dans nos analyses pour en appréhender la substance et faire des propositions inscrites dans la durée », lit-on dans la déclaration liminaire.
Le président de l’organisation Omar Diokhané précise les objectifs. Selon lui le GPDA compte « accompagner les décideurs d’aujourd’hui et de demain à gérer la demande sociale et de développement des populations » à travers des études de prospective fiables. M. Diokhané dira aussi que le panafricanisme aura une place de choix dans leurs préoccupations. « Il y a des questions qu’on ne peut pas gérer seulement au Sénégal et qui nécessiteront l’implication des pays africains et même des Sénégalais de la diaspora ». Toutefois, il a tenu à clarifier que le GPDA « n’est pas une agence d’exécution ». Il n’est rien d’autre qu’un cadre qui « veut faire des réflexions utiles, des réflexions d’actions, des réflexions qui aident les décideurs publics comme privés à agir ».
L’assemblée générale a été très animée. Les contributions et les questions n’ont pas manqué à l’endroit du président et de son bureau. C’est à la suite de cela que certaines préoccupations ont été soulevées pour êtres prises en compte dans le cadre des commissions qui seront élaborées pour l’exécution du programme d’activités qui sera adopté au sortir de ce conclave. Il s’agit entre autres la culture et l’histoire, l’environnement et le développement durable, les changements climatiques notamment.
Il faut juste rappeler que le GPDA est composé d’un conseil d’administration, d’un bureau exécutif et de quelques commissions thématiques. Il est composé essentiellement de cadres de l’administration, d'universitaires et d'acteurs du secteur privé national.
jeudi 4 juillet 2013
UN ŒIL SUR LA GEOGRAPHIE
La géographie en mode documentaires. Les fonctions géographiques de l'espace et de l'aménagement sont visibles à travers ces vidéos tirées sur Canal-u tv
vendredi 31 mai 2013
A LA DECOUVERTE DE THIOMBY DANS LE DELTA DU SALOUM
LA MEUNERIE : UNE INDUSTRIE VITALE ET FLORISSANTE
« Le travail t’oblige d’épouser le monde », disait Saint-Exupéry. Les meuniers des confins du Saloum ne diront pas le contraire. Grâce à une agriculture abondante et à l’électrification rurale, ils ont su révolutionner la transformation des céréales locales.
Dans la cour d’une école, une voix frêle déchire la quiétude nocturne de Thiombi distillée par de gros haut-parleurs. C’est celle de Rama. Avec sa taille fine assombrie par un teint noir, cette élève au collège de la localité est bien dans son rôle. « Attention aux garçons, nous devons nous concentrer sur nos études pour réussir et aider nos parents », conseille-t-elle, en gesticulant à l’endroit d’une camarade de classe dans un sketch. L’association des jeunes de la communauté rurale anime des activités de sensibilisation sur la santé de la reproduction et le VIH/SIDA dans le cadre de la semaine de la jeunesse.
Situé à prés de trois kilomètres au sud-ouest de Gandiaye dans le delta du Saloum, Thiombi est un bourg rural. Habité majoritairement par des Serers agriculteurs, cette contrée accueille de plus en plus d’étrangers qui développent d’autres activités économiques comme la menuiserie métallique et surtout la meunerie.
Le lendemain, Ablaye Ndour, la vingtaine dépassée sourit en parlant de sa contrée. Il prépare du thé sous un acacia albida prés de la mosquée à l’esplanade des arènes en compagnie de quelques jeunes en mal d’occupation. Selon lui son village est certes fondé par les serers mais il s’ouvre à d’autres communautés. « Thiombi Bambara est un secteur occupé par nos parents Bambara et Toucouleurs. Aujourd’hui la diversité est une réalité chez nous. Allez voir tous les meuniers de la zone sont des Peuls venus pour la plupart de la Guinée Conakry », se glorifie-t-il. Ici, il fait très chaud. La température atteint les 39°. Un vent sec balaie un sol découvert. Tout, porte à croire à un désert. Les habitations sont faites en banco. Les cases en paille sont plus nombreuses que les constructions en dur. La période de soudure est un moment particulier dans la vie des habitants de cette campagne. En attendant l’hivernage, les populations font de l’élevage, de l’artisanat et de la pêche artisanale.
Au poste de santé, Assane fils du chef de village et ami de l’infirmier est assis devant un téléviseur. Il suit un débat politique avec intérêt. Il est vêtu d’un t-shirt blanc assorti d’un super san noir. « Nous sommes de grands cultivateurs. C’est ce que nous connaissons le mieux dans ce village. On cultive principalement toutes les variétés de mil et d’arachide. Notre alimentation est essentiellement faite à base de couscous. Tous les jours on en prend le matin et le soir », indique-t-il. Sur les activités économiques du village, Assane estime que les gens arrivent à joindre les deux bouts malgré la conjoncture. Il se veut optimiste pour l’avenir. Il dit que pendants l’hivernage tout le monde va aux champs. Actuellement certains jeunes s’investissent dans le transport avec les motos « jakarta» et les charrettes. « Les activités phares restent le petit commerce et la meunerie. Les moulins sont installés par des étrangers qui amènent leurs travailleurs », conclut-il.
Vers la maison communautaire, un bruit assourdissant attire l’attention du voisinage. C’est le moulin d’Alpha. Des femmes sont assises sur un banc installé devant son unité industrielle. Devant elles il y a des récipients de mil et d’autres céréales. Maty est une jeune femme de teint noir. Foulard sur la tête, un enfant sur le dos, elle fait une injonction au meunier. « Fais vite ! Je dois préparer de la bouillie pour mon enfant », ordonne-t-elle. Pour Yandé qui est plus agée que Maty, le moulin est un soulagement. « Depuis une décennie nous ne pilons plus le mil. On obtient de la farine sans difficulté majeure. Le moulin a supplanté le mortier ». Alpha, l’aire taciturne est de taille moyenne et de teint clair. Il a les deux mains posées sur un engin et transpire. Il reste imperturbable malgré la pression de ses clients. Après un moment de répit, il parle de son travail avec fierté. « Je suis venus à Thiombi depuis Avril 2005. A l’époque, il n y avait qu’un seul meunier. Aujourd’hui nous sommes trois dans le périmètre villageois ». Venu de loin il estime qu’il gagne sa vie grâce à la meunerie. Alpha décline les contours de son métier en ces termes. « Nous moulons 1kg de mil ou de mais pour 25f CFA. Actuellement je peux gagner entre 3000 et 5000f CFA par jour ». Selon lui, son gain est très variable car il est étroitement lié aux besoins des clients en farine pour leur couscous. Mais aussi par rapport à la saison, par exemple au mois d’octobre c’est le maïs qui est plus consommé que le mil. Les cérémonies et certaines festivités sont également des facteurs d’affluence intenses de son activité.
Pour conclure, il évoque l’évolution du secteur tout en se félicitant de sa cohabitation avec ses hôtes. « Aujourd’hui l’électrification rurale a fait reculer mon chiffre d’affaire car mes clients qui venaient des villages environnants reçoivent le même service sur place. En 2010 je payais environ 300.000f CFA de facture d’électricité. Le mois passé j’ai payé moins de 100.000f. Cela montre que l’activité a reculé », se désole-t-il. Néanmoins, il ajoute qu’il ne paye pas de taxe mais seulement une location mensuelle de 5.000f CFA. Les « saltigués » du village ont prédit un bon hivernage avec de très bonnes récoltes. Ce qui laisse présager un bon avenir pour Alpha et les ruraux.
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